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Programme détaillé

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Le Rendez-vous des bibliothèques publiques du Québec est animé par Claudia Larochelle, journaliste, écrivaine, scénariste, recherchiste et animatrice.

Jeudi le 28 mai 2015
HEURES ACTIVITÉS
9 h 00 - 10 h 00 Conférence d’ouverture
Présentée par l’Association des libraires du Québec
  • Mot de bienvenue
    Stéphane Legault, Président de l’Association des bibliothèques publiques du Québec
    Louise Guillemette Labory, Directrice des Bibliothèques de Montréal
       
  • Favoriser la littératie : La plus grande opportunité économique du Québec
    IANIK MARCIL, Économiste indépendant
10 h 00 - 10 h 30 Pause-café offerte par Dimedia
10 h 30 - 11 h 00 Alphabétisation et littératie 101
  • Les faibles compétences des Québécois en littératie : qu’en est-il?
    Diane Mockle, Présidente-directrice générale de la Fondation québécoise pour l'alphabétisation

    La présentation permettra de brosser un tableau de l'analphabétisme au Québec ainsi que des faibles compétences en littératie. Un million d'adultes âgés de 16 à 65 ans sont analphabètes, et près de la moitié de la population ne maîtrise pas suffisamment la lecture pour être à l'aise avec l'écrit dans toutes les situations de la vie quotidienne. Qui sont ces adultes? Comment expliquer l'étendue du problème dans un contexte où chaque enfant est tenu de fréquenter l'école jusqu'à l'âge de 16 ans? La maîtrise de la lecture constitue la base de toutes les autres littératies dont il sera question au cours de ces journées de formation.

    Loin d'être simple, la solution repose néanmoins et avant tout sur la reconnaissance même de l'existence de ce problème criant, puis sur l'engagement d'un ensemble d'acteurs sociaux et gouvernementaux. La lutte à l'analphabétisme ne peut être menée qu'au prix d'efforts considérables pour réhabiliter l'importance de la lecture dans un contexte plus large que sa stricte fonction utilitaire, liée à l'obtention d'un diplôme ou la recherche d'un travail. Cette tangente de plus en plus présente occulte la véritable fonction du « savoir lire » qui constitue, outre un outil indispensable au développement de la pensée, une compétence nécessaire à la compréhension du monde et de ses enjeux, indispensable à une véritable participation citoyenne, et au développement de la conscience de soi au sein de la société.

11 h 00 - 12 h 15 Littératie familiale
Présentée par BiblioMondo
  • Every Child Ready to Read @ Chattanooga : un programme de préparation à l'école et à la vie qui a fait ses preuves
    Alei Burns, Gestionnaire de la South Chattanooga Branch Library et Spécialiste en alphabétisation précoce, Chattanooga Public Library, Tennessee, États-Unis

    * Cette présentation sera prononcée en anglais mais un service d’interprétation simultanée sera disponible.

    Le programme Every Child Ready to Read @ Chattanooga propose aux bibliothécaires jeunesse, aux spécialistes de la petite enfance, aux enseignants du préscolaire, aux éducateurs en services de garde, et, surtout, aux parents, des pratiques fondées sur la recherche qui peuvent aider les enfants âgés entre 0 et 5 ans à développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’aventure de l’apprentissage de la lecture. Maintenant dans sa 2e édition, ce programme intègre six habiletés pré-écriture (Motivation pour l’écrit, Conscience de l’écrit, Reconnaissance et identification des lettres, Vocabulaire, Compétences narratives et Conscience phonologique) avec les cinq comportements de base (Chanter, Parler, Lire, Écrire et Jouer) et les souligne en tant qu’activités auxquelles les enfants devraient participer tous les jours. Notre objectif est de faire tout cela tout en le rendant amusant pour tous les participants!
     

  • Let’s Read
    Laura Dick, Gestionnaire des succursales, Waterloo Public Library, Waterloo, Ontario, et conceptrice de la Let’s Read Family Literacy Initiative

    * Cette présentation sera prononcée en anglais mais un service d’interprétation simultanée sera disponible.

    L'alphabétisation familiale implique les nombreuses façons dont les familles développent et utilisent les compétences en littératie dans leur vie quotidienne. Renforcer les compétences d'alphabétisation familiale peut avoir des effets bénéfiques de grande portée pour les membres de la famille, de la communauté et de la société dans son ensemble. Les bibliothèques jouent un rôle important dans la promotion et le soutien de l'alphabétisation familiale, en particulier lorsque l'on travaille en collaboration avec les organismes de notre communauté.

    Let's Read est une initiative d'alphabétisation familiale de la région de Waterloo. Au cours des cinq dernières années, Let's Read est passée d'une initiative d'alphabétisation locale sans financement à une collaboration dynamique à l'échelle régionale appuyée par un financement public continu et de nouveaux commanditaires. Dans cette présentation, Laura Dick vous présentera l'évolution de ces collaborations, les stratégies utilisées pour assurer le financement et la promotion de Let's Read dans la communauté. Et parce que cela n'a pas toujours été facile, elle vous expliquera comment Let's Read a répondu aux différents défis qu'ils ont rencontré en cours de route ainsi que les leçons qu'ils en ont tirées.

12 h 15 - 13 h 30 Dîner libre
13 h 30 - 15 h 00 Littératie financière
  • Les bibliothécaires du Québec et l’éducation financière : un partenariat idéal
    Cédrick Beauregard, Chargé des affaires publiques, Ordre des CPA du Québec
    Cairine Wilson, Bibliothécaire, Comptables agréés du Canada

    * Cette présentation sera prononcée en anglais mais un service d'interprétation simultanée sera disponible.

    Cette présentation explique pourquoi l’éducation financière est cruciale pour les Canadiens de tous les âges et de tous les milieux, pourquoi les bibliothèques sont l’endroit idéal pour offrir des ateliers d’éducation financière et comment ces ateliers peuvent renforcer la crédibilité des bibliothèques au sein de leur communauté d’utilisateurs. Elle fournit également des informations détaillées sur le programme primé de CPA Canada ainsi que des instructions à l’intention des bibliothécaires sur la façon dont ils peuvent s’inscrire et se préparer en vue d’offrir des ateliers de littératie financière menés par des CPA bénévoles de leur collectivité.
     

  • Collaborer pour améliorer la littératie financière : un appel à tous!
    Émilie René, Gestionnaire et responsable des partenariats, Agence de la consommation en matière financière du Canada

    Durant cette présentation, Émilie René fera un aperçu de la littératie financière au Canada, accompagné de quelques données percutantes. Elle exposera le mandat de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, le rôle du Chef du développement de la littératie financière ainsi que la Stratégie nationale sur la littératie financière. Madame René expliquera l’importance de collaborer et de coordonner nos efforts et montrera la Base de données canadienne sur la littératie financière. Finalement, elle présentera le Mois de la littératie financière et les moyens par lesquels les bibliothèques peuvent s’impliquer.
       

  • Le programme de littératie financière de la Bibliothèque publique d’Ottawa
    Jill Hawken, Bibliothécaire, Services aux affaires et des carrières, Bibliothèque publique d’Ottawa

    En Amérique du Nord, il existe parmi les consommateurs un niveau d’endettement personnel sans précédent. Afin de pallier à la situation, différentes organisations ont mis sur pied des programmes de littératie financière : programmes scolaires, ressources gouvernementales, ressources d’institutions financières, etc., ayant tous pour objectif de rehausser le niveau de littératie financière. La bibliothèque publique peut également jouer un rôle important dans cette offre de service. Elle occupe une position unique pour offrir une proposition distincte à celle des autres intervenants puisqu’elle s’adresse à tous les secteurs de la communauté.

    Dans cette conférence, nous examinerons les objectifs d’un programme de littératie financière à la bibliothèque, nous clarifierons le concept de « littératie financière », et nous étudierons les possibilités et les limites d’un tel programme. Nous présenterons le programme « Finances personnelles » de la Bibliothèque publique d’Ottawa et nous considérerons les éléments qui en font un succès. À l’aide d’exemples tirés de l’expérience de ce programme, la conférencière vous exposera des idées pratiques pour le développement de partenariats, des mises en garde au sujet des partenariats et du contenu des ateliers, des moyens de découvrir et de satisfaire les besoins des usagers ainsi que des moyens de promotion adaptés au public cible. Elle présentera aussi des ressources pertinentes et des intervenants pour vous aider à mettre en œuvre un programme de littératie financière à votre bibliothèque.

15 h 00 - 15 h 30 Pause-café offerte par l'Association nationale des éditeurs de livres
15 h 30 - 17 h 00 Littératies numérique, technologique et médiatique
Présenté par De Marque
  • La bibliothèque publique comme pivot de l’apprentissage en réseau pour la communauté
    Åke Nygren, Propriétaire de Sakin Media, Stockholm, Suède

    * Cette présentation sera prononcée en anglais mais un service d'interprétation simultanée sera disponible.

    Le mouvement pour l’apprentissage en réseau met de l’avant un type d’apprentissage issu des centres d’intérêt individuels, soutenu par les pairs et orienté par la pédagogie scolaire tout en faisant la promotion de valeurs telles que l’équité, la participation et les liens sociaux. En mettant en contact des organismes d’apprentissage formel et informel et des jeunes dans le cadre d’activités centrées sur la production, en réseau ouvert et partageant un même objectif, les jeunes profitent d’occasions d’apprentissage qui vont bien au-delà de celles offertes par le système scolaire.

    En adoptant les idées et les principes de base de l’apprentissage en réseau, les bibliothèques, de concert avec les établissements scolaires et d’autres partenaires communautaires, peuvent rendre l’apprentissage plus intéressant, plus pertinent et plus inspirant pour les jeunes. La Fondation Mozilla a apporté son soutien à plusieurs « Hive Networks » - des communautés d’apprentissage collaboratif en réseau qui facilitent le dépassement des limites normalement fixées et le développement d’activités mettant de l’avant la fabrication, la création, le remixage et l’apprentissage. Par le biais d’activités issues de la cocréation telles que des soirées de fabrication/bricolage, les membres d’une communauté d’apprentissage en réseau soutiennent l’inclusion et la littératie numérique tout en favorisant le sentiment d’efficacité des participants. Le slogan « L’apprentissage par la création » résume bien cette approche. Les compétences et savoirs acquis lors d’expériences d’apprentissage en réseau peuvent de surcroit être validés et mis en commun par le biais d’un système de badges numériques qui transcendent les silos institutionnels et dressent un riche portrait des accomplissements, centres d’intérêts et caractéristiques propres à chaque apprenant.

    Parallèlement à l’essor du mouvement maker, de plus en plus de bibliothèques publiques partout dans le monde adoptent l’approche de l’apprentissage en réseau afin de renforcer le rôle qu’elles jouent déjà comme pivot central de l’apprentissage tout au long de la vie. Des exemples en Amérique du Nord et en Europe montrent des bibliothèques qui s’allient à des partenaire du milieu scolaire ainsi que des secteur public et privé afin de développer des initiatives novatrices qui répondent aux besoins de tous les individus, peu importe où ils se trouvent par rapport à la fracture numérique. Finalement, la présentation se terminera sur quelques idées pratiques pour permettre aux bibliothécaires et aux gestionnaires de mettre leur bibliothéque davantage « en réseau ».
       

  • La littératie numérique chez les jeunes Canadiens : Natifs du numérique, technophiles, narcissiques, innovateurs, méchants
    Thierry Plante, Spécialiste en éducation aux médias, HabiloMédias

    Beaucoup d'hypothèses sont lancées à propos des enfants en ligne. Toutefois, les étiquettes utilisées sont souvent trompeuses et déphasées par rapport à l'usage que font vraiment les jeunes avec les technologies en réseau. En 2013, HabiloMédias a mené un sondage national auprès de 5 436 élèves canadiens, de la 4e à la 11e année, dans chaque province et territoire, afin d'explorer le rôle des technologies en réseau dans leur vie.

    Ce que nous avons constaté est que les jeunes se lancent volontiers dans l'exploration des nouvelles technologies et d'Internet; ils acquièrent rapidement de nouvelles compétences et deviennent plus érudits que leurs ainés en ce domaine. Toutefois, en l'absence de guides et de conseillers, ils utilisent les technologies de l'information et des communications (TIC) en amateurs. Cette situation perdure et a de quoi inquiéter car nous sommes en présence d'une génération de jeunes profondément immergés dans le cyberespace sans avoir acquis, pour autant, toutes les compétences nécessaires en matière de littératie numérique.

    Lors de cette présentation, nous allons faire l'état de la situation de la littératie numérique chez les jeunes Canadiens et explorer à quoi ressemble la vie en ligne des jeunes Canadiens moyens. Quelles sont leurs forces? Quelles sont leurs faiblesses? Où se trouvent les occasions pour les bibliothèques publiques dans la formation des futurs cybercitoyens?
     

  • Tous illettrés et dépassés : défis des populations, institutions et démocraties face à l’informatisation du social
    PIERROT PÉLADEAU, Chercheur et conseil en évaluation sociale de systèmes d’information interpersonnels

    Depuis 6 000 ans, l'humanité utilise l'information pour gérer le monde à travers des comptabilités, des lois et autres écritures. Aujourd'hui, nos rapports interpersonnels et collectifs passent de plus en plus par des informations maniées par des machines numériques. L'un des enjeux de cette révolution est l'avenir même de la démocratie. Car la quasi-totalité d'entre nous ne comprend pas ce que font ces machines souvent conçues et contrôlées par d'autres. Nous comprenons mal comment leurs programmes régulent nos vies de plus en plus efficacement et en détail. Et surtout, nous ne savons pas comment discuter ensemble ce que nous, citoyennes et citoyens, pouvons et voulons demander à nos machines (ou à leurs maitres) de faire et de ne pas faire dans nos vies.

    Cet exposé explique les défis culturels et institutionnels d'une maitrise sociale et démocratique de l'informatisation de nos vies et de notre société en référant à divers exemples, notamment des domaines des soins de santé et de la vie municipale. Ensuite, les composantes d'une éducation numérique citoyenne et de la démocratisation de la régulation informatique seront esquissées. Enfin seront explorés les rôles que les bibliothèques publiques peuvent jouer dans cette révolution.

17 h 45 Soirée conviviale
Restaurant L'Assommoir, 112 rue Bernard Ouest

Il nous fait grand plaisir de vous inviter à vous joindre à nous pour une soirée sociale. Ce sera l’occasion de retrouver des collègues et d’échanger autour d’un bon repas.

Inscription obligatoire. Places limitées.

:::  INSCRIPTION

Vendredi le 29 mai 2015
HEURES ACTIVITÉS
9 h 00 - 10 h 15 Conférence d’ouverture
Présentée par l’Association des libraires du Québec
  • Quand les livres nous écrivent
    Jean Barbe, Écrivain, éditeur et animateur
       
  • Panorama des programmes de littératie en bibliothèques publiques
    Isabelle Moreau, Chef de division adjointe Bibliothèques Médiation et promotion, Réseau des bibliothèques de Repentigny

    Cette courte présentation portera sur une recension des programmes existants en bibliothèques publiques au sujet des six catégories de littératie qui sont abordées dans le cadre de ce premier Rendez-vous des bibliothèques publiques québécoises. La démarche, les sources consultées, ainsi que les résultats de la recension des programmes vous seront présentés. Enfin, les grandes tendances et quelques coups de cœur seront également mis en évidence et ce, pour chacun des types de littératie identifiés, à savoir la littératie familiale, numérique, financière, scientifique, en santé et l’alphabétisation.

10 h 15 - 10 h 45 Pause-café offerte par La Boîte de diffusion
10 h 45 - 12 h 15 Littératie scientifique
  • Quand la connaissance passe par l’expérience!
    Valérie Bilodeau, Directrice, Les Scientifines
    Minuoja Chandramohan, Étudiante en sciences

    Les Scientifines est un organisme à but non lucratif, fondé en 1987 et incorporé comme organisme de bienfaisance depuis 1993. Il est situé dans la Petite-Bourgogne, un quartier multiethnique et socio-économiquement défavorisé de Montréal.

    Les Scientifines a comme objectif de prévenir le décrochage scolaire et de faire la promotion des sciences et technologies auprès des jeunes filles. L’organisme offre des périodes de soutien scolaire, produit un journal scientifique à tous les deux mois, réalise une expo-sciences annuelle, soutient les écoles primaires dans l’enseignement des sciences, accueille les enfants des camps de jour en leur offrant des activités scientifiques amusantes pendant tout l’été et anime des activités scientifiques en bibliothèque.

    L’objectif de Les Scientifines est de susciter l’intérêt des filles pour les sciences et les technologies et de contribuer à développer chez elles diverses compétences qui leur seront utiles dans la vie de tous les jours, qu’elles deviennent scientifiques ou non. La question « Pourquoi un programme juste pour les filles? » nous est souvent posée. À cela nous répondons, parce que les filles sont encore peu présentes dans les facultés de génie, en informatique et en mathématiques pures. Parce que nous croyons qu’il est important de déconstruire la représentation classique du scientifique au sarrau blanc, parce que les filles ont besoin de modèles scientifiques féminins et parce qu’elles prennent part plus activement aux expériences lorsqu’elles se retrouvent seulement entre elles.

    Dans notre souci de démocratiser la science et de la rendre accessible à tous, Les Scientifines offre depuis 2009, des ateliers scientifiques au public jeunesse, filles et garçons, de différentes bibliothèques de Montréal. Un mariage heureux qui allie expérience et savoir!
     

  • Un exemple français de support de médiation scientifique pour des adolescents en bibliothèque : Jouer à Débattre, des jeux de rôles pour débattre de sujets sciences-société
    Camille Volovitch, Chargée du projet Jouer à Débattre, Arbre des Connaissances, Paris, France

    Avec Jouer à Débattre, l'association l'Arbre des Connaissances propose gratuitement aux bibliothécaires un outil innovant de médiation scientifique pour le public adolescent. Ces jeux de rôles sont des supports de débats sur des questions science-société. Le premier jeu, diffusé depuis février 2014, a pour thématique l'humain augmenté. Le second, prévu pour l'été 2015, portera sur la biologie de synthèse. Ils ont été coconstruits avec des lycéens, leurs enseignants et l'équipe d'une bibliothèque pendant une année scolaire, afin de correspondre à la fois aux intérêts et aux niveaux de connaissances des jeunes mais aussi aux besoins et contraintes des bibliothèques pour lesquelles ils sont destinés.

    L'objectif est de mettre en débat des questions scientifiques d'actualité pour que les jeunes s'y intéressent, et de les aborder de façon ludique afin de redonner leur place aux sciences dans l'offre culturelle faite aux jeunes. En effet, souligner la transdisciplinarité de ces questions revient à décloisonner les différentes disciplines pour les faire dialoguer et donner une idée la plus large possible de la culture aux futurs citoyens. Les bibliothèques représentent l'équipement culturel public le plus fréquenté en France et elles pourraient devenir les lieux parfaits pour ces débats et rencontres autour des sciences. Cependant, la place de la culture scientifique dans les bibliothèques n'est pas toujours évidente et Jouer à Débattre est une piste de solution pour les professionnels qui manquent d'outils et de formation en médiation culturelle et scientifique.
     

  • Le 24 heures de sciences : une invitation aux bibliothèques publiques
    Perrine Poisson, Chargée de projets, Science pour tous

    Lors de cette intervention, vous découvrirez ou redécouvrirez le 24 heures de science, le plus important festival de culture scientifique au Canada, et vous pourrez découvrir comment les bibliothèques peuvent s’y impliquer. Depuis 10 ans, le 24 heures de science ne cesse de grossir et propose maintenant plus de 350 activités de science à travers 150 lieux différents au Québec, dont des bibliothèques. Il a lieu au mois de mai chaque année et attire près de 35 000 personnes. Il existe plusieurs façons pour les bibliothèques de participer à l’événement, comme par exemple organiser des activités, proposer des présentoirs de livres de science, offrir un lieu d’accueil pour des activités au programme ou encore diffuser la programmation régionale de l’événement. Une parenthèse de science toujours appréciée par les usagés!

12 h 15 - 13 h 30 Dîner libre
13 h 30 - 15 h 00 Littératie en santé
  • Lire pour apprendre en santé dans les bibliothèques publiques : réflexion et initiatives
    Caroline Dion, Responsable du service d’information scientifique, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)

    Qu'en est-il de l'alphabétisation – ou de la littératie – en santé et quelles dimensions couvre-t-elle? Comment une bibliothèque publique pourrait s'investir comme partenaire auprès de la communauté desservie? Afin de bien camper les principaux concepts et d'alimenter une réflexion en réponse à ces questions, la présentation s'articulera autour de deux axes.

    Une revue narrative commentée sera premièrement proposée. Celle-ci synthétisera de nombreux titres récents inhérents aux initiatives mises de l'avant dans certaines bibliothèques publiques, principalement en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Angleterre. Nous discuterons également des conclusions de deux études publiées en 2015, une provenant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS/WHO), l'autre du National Institute for Health Research. Ces deux documents viennent introduire la notion d'urgence de réduire les inégalités relatives à la littératie en santé, un rôle qui pourrait être en partie assumé par les bibliothèques publiques.

    Finalement, un outil sommaire pour développer un sens critique envers l'information médicale puisée sur la Toile vous sera suggéré. Quelques propositions de sites fiables sur la santé seront également au rendez-vous.
     

  • Littératie en santé : la logique de l’usager
    Assumpta Ndengeyingoma, Professeure au département des sciences infirmières de l’Université du Québec en Outaouais

    Une personne atteinte d'une maladie chronique active souvent, simultanément, plus d'une compétence en littératie pour prendre en charge sa santé. Elle doit comprendre des textes et schémas, savoir calculer ses doses de plusieurs médicaments, observer ses symptômes pour les mentionner aux professionnels de la santé et être capable d'exprimer oralement les changements positifs et négatifs de son état de santé. Pour y arriver, cette personne doit avoir au moins le niveau 3 en littératie, selon les plus récentes enquêtes internationales, alors que 53 % des Québécois adultes n'atteignent que les niveaux 0,1 ou 2. Or, une grande partie des malades chroniques, qui doivent s'autogérer, sont plus vulnérables du point de vue de la littératie.

    Le développement des compétences de littératie en santé, pour mieux s'autogérer lors d'une maladie chronique, renvoie non seulement aux capacités individuelles de la personne, mais aussi et surtout à divers facteurs : éducation (sensibilisation), soutien social, état physique et psychologique (anxiété, confiance, acceptation des incapacités découlant de sa maladie). Tous ces facteurs vont avoir un impact sur la disposition de la personne à comprendre les informations reçues, à demander des clarifications, le cas échéant, et à suivre les consignes. D'où la nécessité de fournir des informations accessibles. Cette présentation met en évidence la complexité de vivre avec une maladie chronique et les conditions optimales pour favoriser la compréhension et l'utilisation adéquates des informations pertinentes.

15 h 00 - 15 h 30 Pause-café
15 h 30 - 17 h 00 Alphabétisation et francisation
  • Littératie critique et inclusion sociale
    Nadia Duguay, Cofondatrice et codirectrice générale, Exeko
    Maxime Goulet-Langlois, Médiateur et praticien-chercheur, Exeko

    Exeko vous invite à découvrir la médiation intellectuelle, pratique innovante initiée par Nadia Duguay depuis 2006. Issue d'un alliage entre la médiation culturelle, les nouvelles pratiques philosophiques, l'art relationnel et l'art performatif, la médiation intellectuelle relie réflexion et création dans un objectif d'inclusion sociale et d'émancipation intellectuelle, reconnaissant ainsi à chacun et à chacune son potentiel pensant et créatif. Cette pratique vise la construction d'une pensée libre et critique par l'exploration d'outils réflexifs, l'appropriation des enjeux de société et l'initiative citoyenne, via la mise en place de situations égalitaires de réflexion collective et de partage des connaissances et ce, en s'appuyant sur des techniques expérientielles, réflexives et créatives. Il s'agira aussi d'interagir sur les projets développés autour de la parole citoyenne et la littératie critique, intégrés à notre réseau de bibliothèques inclusives, favorisant l'accessibilité, la reconnaissance et la capacitation individuelle et collective. À ce jour, les réalisations d'Exeko ont permis d'accompagner plus de 7 500 personnes en situation d'exclusion ou à risque de l'être (personnes vivant avec une déficience intellectuelle, jeunes exclus ou à risque d'exclusion, jeunes autochtones, jeunes adultes en milieu carcéral et personnes en situation d'itinérance) en collaboration et dans le respect des expertises de plus d'une centaine de partenaires intersectoriels.
     

  • À l'affiche! Des mots, des émotions et des lettres
    Catherine Gagné, Aide-bibliothécaire, Bibliothèque Frontenac
    Fabienne Gagnon, Animatrice et formatrice

    À la bibliothèque Frontenac, nous avons réalisé un projet de co-création « À l'affiche! Des mots, des émotions et des lettres » auprès d'adultes en alphabétisation du Centre Gédéon-Ouimet. Une quinzaine d'ateliers ont eu lieu. Entre autres, ceux-ci ont permis aux participants de travailler avec une illustratrice professionnelle sur la production d'une affiche abécédaire et d'un jeu de cartes abécédaire. La conception, la réalisation et l’animation ont été faites par Catherine Gagné, aide-bibliothécaire de la bibliothèque Frontenac, et par Fabienne Gagnon, animatrice professionnelle. Ce projet a été coordonné par madame Johanne Prud’homme, responsable de la bibliothèque Frontenac.
     

  • J’ai oublié mes lunettes : outils et conseils pratiques pour attirer les personnes en processus d’alphabétisation à la bibliothèque publique
    François Dallaire, Agent de développement et de liaison – Alphabétisation, Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine

    Dans cette présentation, nous vous ferons connaître les principales caractéristiques du monde de l'alphabétisation au Québec. Nous verrons l'ampleur de la problématique dans la province et quels sont les types d'analphabétisme.

    Nous vous présenterons également les organismes qui luttent contre l'analphabétisme au Québec. Ces organismes sont incontournables pour les bibliothèques publiques qui désirent attirer les clientèles en alphabétisation à utiliser leurs services.

    Plus spécifiquement, nous aborderons les points suivants : la définition de l'analphabétisme, les types d'analphabétisme, les niveaux définis par le Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), la situation de l'analphabétisme au Québec, les organismes populaires d'alphabétisation, les centres d'éducation des adultes des commissions scolaires, le projet Alpha-Biblio, des conseils pratiques pour attirer et conserver les clientèles en alphabétisation en bibliothèque publique ainsi que des exemples concrets d'activités et de rapprochements entre bibliothèques publiques et organismes d'alphabétisation.

17 h 00 - 17 h 10 Mot de clôture
  • Stéphane Legault, Président de l’Association des bibliothèques publiques du Québec
    Louise Guillemette Labory, Directrice des Bibliothèques de Montréal